Une étude de l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications (OPMQ) du BTP révèle les défis et transformations majeurs des fonctions d’encadrement de chantier et d’atelier dans les travaux publics. En 2021, le secteur comptait 297 713 salariés, avec une prédominance masculine (88,2 %) et une répartition géographique inégale, l’Île-de-France concentrant 21 % des effectifs.
Les métiers d’encadrement (conducteurs de travaux, chefs de chantier, chefs d’équipe et chefs d’atelier) sont au cœur des mutations du secteur :
- Les conducteurs de travaux, dont les effectifs augmentent de 3,7 % par an, sont particulièrement affectés par la transition numérique (maîtrise du BIM, outils collaboratifs) et la transition écologique (gestion des matériaux durables, conformité réglementaire).
- Les chefs de chantier et chefs d’équipe doivent intégrer de nouvelles compétences en productivité (Lean Construction, préfabrication) et en management intergénérationnel, face à des équipes dont les attentes évoluent.
L’étude souligne un besoin accru en formations, notamment pour les compétences réglementaires (97 % des entreprises) et managériales (91 %), tandis que les formations continues se développent sur les thématiques numérique (BIM, IA) et environnementale (ACV, matériaux biosourcés). Cependant, la fidélisation des talents et le recrutement restent des défis, avec une préférence marquée pour la promotion interne dans les petites structures.
Enfin, les projections indiquent une croissance continue de l’emploi dans ces fonctions, avec une hausse annuelle moyenne de 1,8 %, portée par les conducteurs de travaux. Les entreprises doivent anticiper ces évolutions pour adapter leurs stratégies de formation et de gestion des compétences.








