Travaux publics en Île-de-France : enjeux 2026, transition écologique et défis post-électoraux
À l’approche des municipales de 2026, la FRTP Île-de-France alerte sur le ralentissement des investissements publics, malgré une activité historiquement élevée (+70 % en 10 ans, portée par le Grand Paris Express et les JOP 2024). En 2025, le secteur enregistre un recul de 3 %, avec une chute des appels d’offres en construction routière (-8 %).
Pour 2026, une baisse jusqu’à -10 % est redoutée, en raison d’un climat politique instable, d’une visibilité budgétaire réduite et de l’attente des collectivités du montant des subventions départementales, régionales et nationales.
La fédération insiste sur l’urgence d’entretenir les infrastructures (voirie, réseaux, ouvrages d’art) pour éviter des coûts futurs exponentiels et préserver la qualité de vie des Franciliens. Elle lance la campagne « Améliorer la vie des Franciliens, ça se fait au quotidien » pour inciter les élus à maintenir les programmes d’entretien et à préparer un redémarrage rapide post-élections.
L’acceptation des matériaux recyclés par les maîtres d’ouvrage reste inégale. La feuille de route Économie circulaire de la FRTP Île-de-France, soutenue par l’Ademe et la région, vise à structurer les filières de réemploi.
Autre enjeu majeur : les délais de paiement (60 à 90 jours), qui menacent la trésorerie des PME. La FRTP rappelle que deux tiers de l’activité dépendent des collectivités et que tout blocage financier affecte l’ensemble des projets.
Enfin, la filière mise sur la formation pour répondre aux besoins en compétences (environnement, numérique, maintenance). Un partenariat avec l’université Paris-Est Créteil a été signé pour développer des cursus adaptés aux transitions écologique et numérique.







