Le Commissariat général au développement durable (CGDD) publie une étude sur l'empreinte carbone de la France de 1990 à 2024.
En 2024, l’empreinte carbone de la France s’élève à 563 Mt CO₂ éq, soit 8,2 tonnes par habitant, marquant une baisse de 3,4 % par rapport à 2023 et de 20 % depuis 1990. Cette réduction s’explique principalement par la diminution des émissions intérieures (-34 %), tandis que les émissions liées aux importations, représentant 50 % de l’empreinte, ont légèrement augmenté (+2 %).
Répartition des émissions de gaz à effet de serre de l’empreinte carbone :
- 74 % proviennent du CO₂, principalement issu de la combustion d’énergies fossiles et des procédés industriels.
- 18 % sont attribués au méthane (CH₄) et 5 % au protoxyde d’azote (N₂O).
- Les secteurs les plus émetteurs incluent l’industrie (22 %), la production d’électricité (15 %) et l’agriculture (15 %).
Les émissions associées aux importations représentent la moitié de l’empreinte (50 %, soit 284 Mt CO2 éq) et 13 % des émissions importées proviennent de l’Union européenne (UE hors France), tandis que la Chine, les États-Unis et la Russie contribuent respectivement à 11 %, 3 % et 3 %.
L’empreinte carbone moyenne d’un Français reste 42 % supérieure à la moyenne mondiale (6,4 t CO₂ éq/habitant en 2022), mais inférieure à celle de l’UE (10,7 t CO₂ éq/habitant) ou de la Chine (10,2 t CO₂ éq/habitant).
La décarbonation de la production d’électricité et la stabilité des émissions des ménages (-0,6 Mt CO₂ éq) sont les principaux leviers pour poursuivre cette tendance. Cependant, la dépendance aux importations et les modes de vie restent des défis majeurs pour atteindre les objectifs climatiques.








