Dégradation du réseau routier de l’État en Île-de-France : alerte de la Cour des comptes
Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion du réseau routier de l’État en Île-de-France révèle un réseau dense et ancien, soumis à un trafic intense, nécessitant une rénovation et une modernisation urgentes.
La Direction des routes d'Île-de-France (DiRIF) gère 621 km de routes, incluant 312 échangeurs et 25 tunnels, avec un budget annuel d'entretien et d'exploitation de près de 170 M€. Malgré des efforts récents, les chaussées franciliennes restent parmi les plus dégradées du réseau national, avec un entretien insuffisant et des coûts de travaux plus élevés qu'ailleurs.
La connaissance du patrimoine routier est incomplète, avec des lacunes dans le recensement et l'archivage des données, nécessitant une gestion de maintenance assistée par ordinateur. Les tunnels, bien que mieux gérés, nécessitent encore des améliorations. La circulation sur les routes est intense, avec 4 millions d'usagers quotidiens, mais les données de trafic sont insuffisantes et les modèles de déplacement obsolètes.
La politique d'entretien doit être renforcée, avec une meilleure priorisation des travaux et une évaluation socio-économique des opérations. La modernisation du réseau est essentielle, notamment pour l'assainissement, la réduction du bruit routier et la lutte contre la pollution atmosphérique. La DiRIF doit également améliorer la gestion des ressources humaines, marquée par une baisse des effectifs et des tensions sociales.
Pour assurer la sécurité et l'efficacité du réseau routier francilien, la Cour des comptes recommande notamment :
- l'adoption d'outils informatiques pour la gestion de la maintenance ;
- l'amélioration des données de circulation ;
- la mise à niveau des modèles de déplacement ;
- le renforcement de la tutelle de l'administration centrale sur la DiRIF.
