La région Grand Est lance un plan historique pour régénérer son réseau ferroviaire, notamment les 840 km de lignes de desserte fine du territoire (LDFT), dont certains tronçons dépassent 70 ans d’exploitation. Face à des décennies de sous-investissement, elle crée la société publique locale Grand Est Infrastructures (SPLi), une structure 100 % publique, pour reprendre la gestion, la modernisation et l’entretien des infrastructures.
Ce projet transfère la propriété des lignes capillaires à la région, marquant la fin d’un modèle centralisé au profit d’une gouvernance locale. 1,145 Md€ seront investis d’ici 2036 pour rénover les voies, construire quatre ateliers de maintenance et garantir la pérennité du réseau jusqu’en 2075. L’objectif : atteindre un taux de disponibilité supérieur à 95 %, améliorer la qualité de service et préparer l’ouverture à la concurrence.
Le montage financier retenu – un contrat de concession « in-house » – garantit une maîtrise publique totale, tout en donnant à la SPLi la souplesse nécessaire pour agir efficacement. Le financement s’appuiera sur un partenariat équilibré entre la région, la SPLi, les exploitants ferroviaires, les établissements bancaires publics et les institutions européennes.
