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Journée technique nationale Régulation du trafic du SER
Olga DubostRGRA

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Le Syndicat des Équipements de la Route a organisé, en partenariat avec l’Atec ITS et l’Ascquer, sa première journée technique nationale Régulation du trafic le 19 mars 2024 à la FNTP, à Paris. Cet événement a réuni les acteurs de la mobilité connectée, interopérable et cybersécurisée et a fait l'objet d'une table-ronde et d'ateliers.

Au cours de la séance plénière du matin, Dominique Mondé, président du SER, a souligné l’importance dans le domaine de la régulation du trafic des problématiques de l’interopérabilité et de la prise en compte de la menace cyber. Puis, Martial Chevreuil, président d’Atec ITS France, a rappelé que la régulation du trafic était dans les gènes de l’association depuis son origine, et Sébastien Bodé, administrateur du SER et directeur délégué chez Vinci Construction, a présenté le travail en cours du groupe Décarbonation du SER.

Vers une mobilité interopérable et cybersécurisée

Une table ronde a donné la parole à différents intervenants du secteur : Guillaume Grolleau, directeur général du pôle V2X chez Lacroix City et président de la section Régulation du trafic du SER, Yves Laugel, chef de service à l’Eurométropole de Strasbourg et animateur du club PC Trafic, Éric Ollinger, chef du département Transition écologique, Doctrine et Expertise technique au sein de la DGITM, Éric Mouline, directeur technique adjoint ITM du Cerema et co-président du Bureau de normalisation pour les transports, les routes et leurs aménagements (BNTRA), et Romain Giraud, délégué général de l’Ascquer.

Les équipements de la route sont confrontés à différents enjeux, parmi lesquels on peut citer l’impact possible de la cybersécurité, la transition écologique, la compétitivité des entreprises françaises et l’homologation des protocoles de communication.

La section Régulation du trafic du SER travaille notamment sur ce dernier point par le biais du projet eRSMP (extended Road Side Message Protocol) sur les protocoles pour l’interopérabilité des équipements de la route, en partenariat avec le Cerema, des entreprises européennes, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoire... Leurs réflexions contribuent aux travaux du BNTRA sur la normalisation de l’interopérabilité des équipements de trafic.

Les intervenants de la table ronde et le public ont ensuite pu bénéficier du retour d’expérience de la Suède, qui a lancé un projet de RSMP dès 2010, présenté par Emil Tin, IT and Process Specialist pour la ville de Copenhague.

Ateliers

Une partie des ateliers de l’après-midi étaient également consacrés à l’interopérabilité des équipements de la route :

  • « Équipements de la route et nouvelles mobilités : vers un nouveau protocole de communication » a été l’occasion de préciser les bénéfices attendus du projet eRSMP : un protocole cybersécurisé, un protocole unique urbain/interurbain et une structure de données (de trafic, d’équipements de la route) enrichie et uniforme pour mieux piloter la voirie et les déplacements. Il a également précisé la feuille de route du projet pour aboutir à des équipements homologués et à un projet de norme européenne en 2026.
  • « Adopter la cybersécurité pour ne plus la subir » était entièrement consacré au volet cybersécurité du projet eRSMP, qui s’appuie sur la notion de sécurité « by design ».
  • « Plugfest : tests d’interopérabilité entre constructeurs » a rendu compte de deux journées organisées par le SER pour tester l’interopérabilité du nouveau protocole. Ces événements ont permis d’implémenter la dernière version de RSMP Core 3.2, de vérifier la cybersécurité eRSMP et de mettre en œuvre un dictionnaire de données entre différents équipements.

L’atelier « Évolutions et nouvelles technologies des PC au service de la mobilité » était consacré à la gestion de la priorité absolue pour les transports en commun mise en œuvre par Nantes Métropole. Ce changement a notamment été rendu possible grâce à l’évolution du plan de déplacement de Nantes Métropole et à l’émergence de nouveaux capteurs, présentés au cours de l’atelier « Capteurs de trafic évolués : pour une mobilité connectée optimale ». Ces capteurs permettent en effet, avec l’aide de l’intelligence artificielle, d’analyser les flux et la progression des modes de transport et de favoriser certains mode de transport (transports en commun, mobilités douces…).

Après un rapide historique sur les feux de circulation, l’atelier « Les feux vert-récompense pour faire face aux vitesses excessives » a rappelé les conditions de fonctionnement et les contraintes d’utilisation autorisées pour les feux vert-récompense :

  • Le feu est rouge par défaut et passe au vert à l’arrivée du véhicule.
  • Le passage au vert est asservi à la détection des véhicules en approche (détection de présence ou mesure de vitesse).

Ces feux doivent être exclusivement utilisés en agglomération : en section courante, à distance du panneau d’entrée d’agglomération, à l’écart de toute intersection ou passage pour piétons, sur une portion de voie rectiligne et dans un seul sens de circulation.

Revue RGRA