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Infrastructures durables : une question de mobilité
Lazaros GeorgiadisBiologiste, membre du conseil d’administration de l'IENE

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Le chemin vers une mobilité durable n’est pas sans défi s. Pour les relever, les politiques européennes et nationales doivent chercher à atténuer les impacts négatifs de la mobilité humaine sur l’environnement. Les efforts pour lutter contre la fragmentation des habitats et protéger la biodiversité doivent être au premier plan de ces initiatives. La modernisation des infrastructures de transport doit être planifiée, afin d’éviter une nouvelle dégradation de la nature et de restaurer la connectivité au sein de paysages fragmentés.

Les accords mondiaux sur la biodiversité et les mesures économiques fournissent l’impulsion nécessaire aux parties prenantes pour prioriser la durabilité dans leurs processus décisionnels. En alignant les intérêts économiques sur les objectifs environnementaux, les décideurs peuvent promouvoir une culture de gestion responsable bénéfique tant aux personnes qu’à la planète.

De plus, il est impératif de reconnaître le potentiel des corridors d’infrastructures de transport, dont les abords peuvent servir d’habitats vitaux à la faune et aux pollinisateurs, améliorant ainsi la connectivité écologique et favorisant la biodiversité de manière inattendue.

Le concept de transport durable, tel que défi ni par la stratégie mondiale pour un transport écologiquement durable initiée par IENE (Infrastructure & Ecology Network Europe), fournit un cadre complet pour évaluer l’impact environnemental des projets de transport. En adhérant aux principes énoncés dans cette définition – préserver la biodiversité, atténuer les impacts négatifs, réduire la pollution, préserver la fonctionnalité du paysage et promouvoir la gouvernance multi-niveaux –, les praticiens et les décideurs peuvent garantir que les initiatives en matière de mobilité contribuent à la santé de la planète plutôt que de lui nuire.

Au cœur de la réussite de ces efforts se trouve la collaboration entre les parties prenantes. Les planificateurs d’infrastructures, les ingénieurs, les environnementalistes et les représentants locaux doivent travailler ensemble pour concevoir et mettre en œuvre des réseaux de transport écologiquement responsables. En tirant parti de leur expertise collective et de leurs perspectives, ils peuvent développer des solutions conciliant les divers besoins de la société avec les impératifs de durabilité écologique.

Dans la poursuite d’un avenir durable, nous nous trouvons à un moment critique. En adoptant l’innovation, en favorisant la collaboration et en priorisant la durabilité, les décideurs et les praticiens peuvent naviguer dans le terrain complexe de la mobilité et de l’écologie, ouvrant la voie à une relation plus harmonieuse entre la société humaine et l’environnement. Le dossier de ce numéro de la RGRA vous guidera à travers un aperçu des dernières innovations, à l’intersection de l’écologie et de l’ingénierie, et des initiatives développées en faveur d’infrastructures plus durables pour une mobilité de plus en plus paisible et sécurisée.

Bonne lecture !

Revue RGRA