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Vers une méthode d’évaluation de la durée de vie résiduelle des chaussées
Dominique JaumardDGA en charge de l’aménagement du territoire - Département de l’Hérault

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Le patrimoine routier de la France, tous réseaux confondus, est estimé à 2 000 milliards d’euros en coût de reconstruction à neuf, soit l’équivalent du PIB de notre pays. Le maintien en bon état de ces réseaux est donc un enjeu patrimonial majeur, renforcé si l’on prend en compte la nécessité de garantir un bon niveau de service au regard du rôle social et économique crucial de la route.

Les chaussées constituent un élément essentiel de ce patrimoine. Elles sont soumises à un vieillissement « naturel » (trafic, climat), qui impose aux gestionnaires de réseaux des actions préventives ou curatives pour les maintenir dans un état de service satisfaisant. Connaître l’état d’un réseau et son évolution est donc primordial pour optimiser la programmation de son entretien. Or, les connaissances scientifiques et techniques sur le comportement dans le temps des matériaux et des structures de chaussées et les pratiques actuelles en termes d’auscultation ne sont pas suffisamment avancées pour cela.

Le projet national DVDC (Durée de vie des chaussées) contribue à combler ces lacunes. Il réunit de façon originale universités, réseau scientifique et technique de l’État, bureaux d’études, entreprises de l’industrie routière et maîtres d’ouvrage – au total 40 partenaires –, dans une approche globale et intégrée, coordonnée par l’Irex.

Le cadre de travail collaboratif « Projet national » permet de bénéficier du soutien du ministère de la Transition écologique et de l’Agence nationale de la recherche (projet MoveDVDC).

Les objectifs du projet DVDC sont de mieux comprendre les mécanismes d’endommagement des chaussées, de définir une démarche d’évaluation du vieillissement des matériaux, de proposer des modèles susceptibles de prédire les propriétés mécaniques des matériaux anciens, d’améliorer les moyens d’auscultation et de définir des indices structurels pour, in fine, développer une méthode d’évaluation de la durée de vie résiduelle des chaussées. Il mobilisera 4,5 M € sur la période 2016-2021.

En cette cinquième année de travaux, des résultats significatifs sont d’ores et déjà engrangés. Organisés selon trois thèmes (mécanismes de dégradation, caractérisation de l’état d’un réseau, évaluation de la durée de vie résiduelle), certains d’entre eux sont présentés dans ce numéro de la RGRA.

Revue RGRA