Le congrès international AIPCR de Gdansk vient de s’achever (20-23 février 2018), avec environ 1 000 participants, une quarantaine de sessions comprenant plus de 140 communications et 170 présentations posters. Au-delà du quantitatif donné par ces quelques chiffres, il convient de souligner l’intérêt scientifique et technique des présentations et la qualité de l’organisation de ce congrès.

L'année 2018 démarre avec un meilleur climat économique et des congrès importants, aux contenus variés, témoins de la vitalité de nos professions. Le Pavement Preservation and Recycling Summit (PPRS), qui s’est tenu à Nice fin mars, a connu un grand un succès sur des thématiques qui concernent directement la qualité de nos infrastructures. L’entretien du bien public, routes et rues, n’est pas à la hauteur des attentes des usagers et le capital investi n’est pas non plus préservé, à l’exception de rares secteurs. Sans parler des besoins d’adaptation des infrastructures aux nouveaux modes de transport émergeants.

Il n’existe pas de réglementation harmonisée au niveau mondial pour les équipements de travaux publics et l’un des enjeux pour un industriel opérant sur plusieurs zones géographiques est de trouver le point d’équilibre optimal entre la nécessité de respecter les réglementations locales, la prise en compte d’approches différentes de l’organisation des chantiers suivant les pays et le ratio « coût/productivité » du matériel pour l’exploitant. Il faut également tenir compte des contraintes culturelles.

Dans le prolongement du Congrès organisé en octobre 2015 à Bordeaux sur les systèmes de transports intelligents, les élus du Département de la Gironde ont souhaité explorer l’apport des nouvelles technologies dans la compréhension de la mobilité, rejoignant ainsi une préoccupation plus globale où ils ont souhaité impulser une dynamique forte d’innovation au service des usagers et des politiques publiques.

L’entreprise Nexyad a conçu un module logiciel, SafetyNex, qui utilise les connaissances développées pour le diagnostic et l’amélioration de l’infrastructure routière afin d’évaluer le risque que prend le conducteur à chaque instant. Ce module peut ainsi contribuer à simplifier l’architecture des systèmes avancés d’assistance et d’aide à la conduite ( Advanced Driver Assistance Systems (ADAS)) et du véhicule autonome, mais aussi à les rendre plus aptes à une conduite sûre.

Le véhicule autonome (VA) représente un enjeu essentiel de la sécurité routière et de la mobilité individuelle et collective. Toutefois, bien avant l’arrivée d’un véhicule complètement autonome sur les routes, la connectivité avec l’infrastructure réduira les risques et améliorera la fluidité du trafic. Par le biais de la communication avec l’infrastructure, le projet de recherche et développement PAC V2X vise à augmenter la perception du véhicule. L’infrastructure est ainsi replacée dans un rôle d’anticipation des flux, d’aide à l’évitement de collisions, et donc de sécurisation des usagers.

En tant qu’objet de mobilité, le véhicule se déplace dans un environnement routier. Il est donc indispensable que les caractéristiques des routes viennent supporter les performances intrinsèques des systèmes embarqués des véhicules autonomes (VA), en palliant leurs limitations courantes dans la mesure du possible. Le déploiement des cas d’usage des VA nécessite donc la prise en compte des caractéristiques du véhicule ainsi que le niveau de performance de l’infrastructure routière sur laquelle il évoluera.

Les développements pour le véhicule autonome devront tirer parti de la redondance des systèmes et des approches pour garantir la sécurité des personnes et la fiabilité du système : les processus de localisation s’alimenteront de l’odométrie et de l’intégration inertielle, couplées aux GNSS (Global Navigation Satellite Systems) et aux mesures faites sur des amers, dûment connus en 3D, perçus et reconnus.

Dans le maelström sur la révolution de la mobilité, le véhicule autonome (VA) occupe une place de choix. Chaque semaine, la presse, aussi bien française qu’internationale, produit des articles sur le sujet et fait état de communiqués de sociétés annonçant le déploiement imminent de cette technologie, présentée comme étant la solution à la congestion des agglomérations et à la pollution de l’air. Cela reste toutefois à démontrer.

Qui sera responsable en cas d’accident impliquant un véhicule autonome (VA) ? La question nécessite que soient déterminés le responsable juridique, mais également l’assureur tenu de garantir le véhicule. L’introduction des VA appelle donc à de nouvelles actions de normes et réglementations visant à faire évoluer les exigences pour l’homologation et l’utilisation de ces véhicules, ainsi que les normes afférentes aux équipements de la route.