Si des gains importants en termes d’accidentalité ont été obtenus par l’amélioration de la sécurité des infrastructures et des véhicules et qu’une attention particulière a été portée sur le comportement des usagers, les interactions entre ces différents éléments restent peu étudiées. Dans cet article, après avoir présenté les approches et les modèles de prédiction du comportement, seront exposés trois exemples de recherches consacrées au lien entre infrastructures et comportements.

Au-delà de la construction de l’infrastructure, le groupe Colas développe des innovations qui s’adaptent aux infrastructures existantes. Flowell, solution évolutive et modulable, en est un exemple. Elle a pour objectif d’optimiser l’espace urbain et peut, à son échelle, améliorer la vie des usagers de la route en contribuant à la sécurité des déplacements des véhicules et des personnes.

L’approche classique de la mobilité, réduite à la notion de transport, a évolué vers une logique de service. Dans cet objectif, Mobility by Colas a développé le service Anais, un outil innovant pour une gestion préventive du patrimoine routier. Grâce à l’analyse de données récoltées par capteurs embarqués, Anais propose aux collectivités locales un outil d’aide à la décision, au service d’une maintenance préventive et d’une amélioration de la sécurité routière.

Depuis quelques années, apparaissent des solutions en géosynthétiques pour de très nombreuses applications généralement liées au renforcement des sols ou à la gestion de l’eau. Soprema, au travers de sa gamme de produits CivilRock, innove en mettant sur le marché un nouveau type de matériau : un géocomposite de ciment baptisé Tiltex qui ouvre de nouveaux domaines d’utilisation aux géosynthétiques.

Créée fin 2017, la fondation d’entreprise Ferec a pour objectif de favoriser l’innovation dans le monde des infrastructures de mobilité. Dans cette perspective, elle vient de lancer son deuxième appel à projets sur le thème « Résilience et acceptation : quels outils pour les infrastructures ».

Cet article décrit et compare trois techniques de protection de la couche de collage qui peuvent être envisagées pour réduire leur arrachement face au trafic de chantier : l’emploi des émulsions avec des liants résiduels plus durs, le répandage de lait de chaux sur l’émulsion et l’utilisation d’un brumisateur d’eau pour maintenir un fin film d’eau en surface de l’émulsion par un arrosage fin.

Le travail proposé vise à analyser les mesures des bassins de déflexion à la lumière de modélisations mécaniques numériques, de façon à caractériser l’état de fissuration des corps de chaussée. Sont présentées ci-après les deux modélisations réalisées. La première repose sur un couplage entre la mécanique de la rupture et l’utilisation de la méthode des éléments de frontière. L’outil de calcul envisagé devrait constituer une aide au diagnostic et au dimensionnement du renforcement des structures fissurées. Il est prévu également d’amorcer ce travail sur la base de techniques de calcul classiques telles que la méthode des éléments finis.

L’objectif de cet article est de présenter les résultats obtenus sur l’étude du comportement résilient, et à un degré moindre sur le comportement à long terme, en laboratoire, de la grave non traitée (GNT) Bréfauchet. Ce matériau sera utilisé comme couche d’assise sur une planche d’essai pour des essais de chargement routier de type FABAC à l’Ifsttar à Nantes. Ces résultats permettront d’optimiser les paramètres d’un modèle prédictif, à la fois pour le comportement résilient et le comportement à long terme (déformations permanentes).

Dans le cadre du projet DVDC (durée de vie des chaussées), une tâche est dédiée à l’étude des dégradations hivernales des chaussées et fera l’objet d’un travail de recherche mené par l’ENTPE (École nationale des travaux publics de l’État) en collaboration avec Eurovia. Une étude bibliographique a donc été menée sur les protocoles de conditionnement et les méthodes d’essais en laboratoire pour l’évaluation de la sensibilité hivernale.

La durabilité d’une structure de chaussées dépend notamment des conditions d’interfaces des couches bitumineuses, généralement collées par l’application d’une émulsion de bitume. Actuellement, aucune méthode ne permet de vérifier objectivement la qualité de ce collage. Cet article présente le travail mené dans le cadre du projet national DVDC afin de proposer et évaluer un dispositif de mesure de collage des couches d’enrobé in situ par un chargement de torsion.