Colas propose un système d’étanchéité à haute cadence pour ouvrages d’art, le Saflex OA, constitué d’un sable enrobé à très forte compacité à base de bitume fortement modifié. Ce procédé ayant une forte cadence de pose est particulièrement adapté aux ouvrages de grandes dimensions ou devant être traités rapidement pour limiter la durée de fermeture. Cet article présente les principes du procédé, employé en construction neuve ou en entretien, et deux exemples d’ouvrages étanchés récemment : le viaduc de l’île d’Oléron et les ouvrages de l’échangeur de La Possession à l’extrémité de la nouvelle route du littoral de l’île de la Réunion.

L’effondrement du pont Morandi, viaduc autoroutier, à Gênes, a sensibilisé la presse et l’opinion publique. Probablement dû à un défaut d’entretien, il a démontré la fragilité des ouvrages récents. Faute de mettre en oeuvre les dispositions nécessaires, la France pourrait s'exposer à une telle catastrophe, comme celle du pont Wilson, à Tours, en 1978.

Dans le bâtiment, le béton, employé pour la construction du gros-œuvre, est généralement recouvert d’enduits ou d’autres matériaux et donc plutôt bien protégé. Celui employé pour la construction des ouvrages de génie civil, et notamment des ponts, étant laissé brut, sa durabilité est liée à sa compacité structurelle qui contribue à limiter la migration des agents extérieurs générateurs de réactions électro-chimiques susceptibles de provoquer sa dégradation. Le revêtement étanche de ces structures est donc un élément important pour prolonger leur bon état de service.

Parfois sous-estimée ou même négligée, l’étanchéité pour ponts-routes constitue un élément primordial de protection de la structure des ouvrages d’art, et donc de leur durabilité. La réfection de l’étanchéité d’un pont-route peut représenter près de 6 fois le coût initial de sa réalisation et nécessite généralement l’interruption de la circulation. Il est donc impératif de prescrire des produits de qualité et de les mettre en oeuvre de manière irréprochable.

L’aménagement du carrefour giratoire de Pérouges (Ain) a été réalisé durant l’été 2018. La chaussée, constituée d’un revêtement en béton à joints goujonnés et d’une couche de fondation en grave-bitume (GB), allie les qualités des deux matériaux. Un choix qui s’inspire de celui du Puy-de-Dôme, qui avait déjà adopté le béton pour réaliser le giratoire de Billom en décembre 2016.

Vögele, spécialiste des finisseurs, propose différentes solutions dédiées à l’optimisation des processus et de la qualité, parmi lesquelles : Witos Paving, un système télématique qui met notamment en réseau la centrale d’enrobage, les camions et les finisseurs, afin d’améliorer la planification et la mise en œuvre des enrobés, et RoadScan, un outil de mesure sans contact de la température.

Le Centre de recherches routières, en Belgique, a acquis une grande expertise technique et pratique dans le domaine des enrobés colorés au travers d’un projet de recherche financé par le Bureau belge de normalisation et d’un groupe de travail dénommé « Enrobés colorés ». Ces recherches prénormatives ont donné lieu à la rédaction de deux publications majeures et à la création de deux applications qui peuvent se révéler très utiles pour les représentants du secteur des enrobés colorés.